“Il est des endroits plus magiques que d’autres. La forêt de Vallin en fait partie. Telle une Brocéliande du sud, elle nous enchante au gré de ses rus, de ses lacs et de ses vieilles pierres. Brocéliande s’étend sur plusieurs communes. Vallin fait de même.
Le chemin du Triève, tout en bas du village, nous amène au départ de la visite. La forêt de hêtres, charmes, chênes et châtaigniers, envahie de ronces, fut nettoyée dans les années 70 par le propriétaire.
Depuis, Vallin suscite l’intérêt de nombreux visiteurs attirés par le bouche à oreille et par les légendes entretenues par quelques personnages atypiques.
Le ruisseau du Moulin glougloute sur notre gauche, une buse vient nous dire bonjour, et la magie devient opérative rapidement.
A l’orée du bois, sur la gauche, le ruisseau forme une petite cascade. On se croirait près de Mère-Fontaine à Brocéliande. Premier arrêt, premières sensations. Ceux qui ont la chance de posséder une sensibilité accrue diront que la forêt est habitée par ce que j’appelle le petit peuple, les élémentaux.
Le chemin poursuit sa route et traverse une petite clairière parsemée de joncs et de roseaux, au milieu de laquelle pleure un saule.
La pente se fait plus sérieuse.
Tout en haut nous attend le « Fauteuil du Seigneur », auquel la légende accorde l’appartenance à un culte druidique.
En réalité, il fut assemblé à la fin du XVIIIe siècle, « pour l’usage du châtelain local qui a la fin de sa vie était handicapé des jambes ». Je pencherai plus pour cette explication. Par contre, celui qui l’a assemblé ne l’a pas fait n’importe où.
Le siège se trouve en effet à la sortie d’un courant tellurique puissant qui suit la crête derrière le bosquet. Pas étonnant donc que les gens qui s’y reposent aient des sensations de chaleur et autres picotements.
Les endroits comme celui-ci sont propices aux soins des guérisseurs qui peuvent devenir très efficaces.
Et pas étonnant non plus que la statue de la Vierge au sommet du clocher de l’église de Saint-Victor nous regarde (en fait elle regarde en direction du château de Vallin où résidait la personne qui en fit don à l’église), désaxée du bâtiment, les mains tournées vers le sol, pour profiter des énergies telluriques…
Le sentier continue sur la crête, longeant deux beaux acacias.
Nous arrivons par un sous-bois vers l’étang de Vallin.
C’est le long de ses rives, soi-disant, que l’on pouvait trouver un autre fauteuil, composé des pierres d’un bassin du XVIIe siècle, aujourd’hui disparu.
Le petit ponton le remplace tout aussi bien. Il parait que l’eau du lac guérit l’eczéma. C’est un endroit d’une énergie très féminine, très douce. Le Val sans Retour et son Miroir aux Fées portent aussi cette énergie. Viviane n’est pas si loin.
En contrebas, un ruisseau coloré en orange coule vers la vallée. Est-il chargé d’oxyde de fer ?
Le chemin nous emmène cette fois dans la forêt proprement dite. Le vent fait tomber les bogues des châtaigniers, petites matrices protégeant efficacement leurs fruits.
L’atmosphère devient en même temps plus légère et plus gaie. Les champignons font leur apparition.
Au sommet de la colline, à l’endroit nommé « la Thébaïde », se tiennent deux beaux arbres. Une Thébaïde est un endroit isolé et sauvage où l’on vit dans l’austérité et la solitude, un lieu écarté où l’on peut se retirer. Pas de quoi fouetter un chat à mon avis.
Pour moi, l’énergie se concentre plus loin, vers le sentier qui mène au château et à la grande allée. Un tumulus ? Pourquoi pas, mais enfin, s’il a été construit en cet endroit, il n’en reste plus rien.
Les légendes de druides, de templiers, là aussi pourquoi pas. Il manque quelques moines tibétains, un ou deux vaisseaux intergalactiques et une dame blanche quand même.
Les énergies maintenant s’assombrissent, il se fait déjà tard, la suite pour une prochaine visite…Nous terminerons cette première approche par la chapelle de Torchefelon.”
Posté par : madame_dulac – http://lieuxsacres.canalblog.com/
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